Climat :
le grand bluff des multinationales
En hélicoptère au Canada, en avion en Australie ou en voiture en France, Jean-Baptiste Renaud et son équipe ont fait des dizaines de milliers de kilomètres, émis des tonnes de CO2, mais pour la bonne cause : vous raconter comment les géants de l’énergie carbonisent la lutte contre le réchauffement climatique.
Ce numéro de la collection Cash Investigation vous révèle les dessous d’un étrange marché, celui des « quotas carbone ». Créé par l’Union Européenne il y a dix ans, il était censé inciter les industries lourdes à réduire leurs émissions de CO2, ce gaz qui dérègle le climat. Mais ce système est aujourd’hui totalement dévoyé, au profit des plus gros émetteurs de CO2. Vous allez comprendre qu’émettre du CO2 peut être très rentable pour les grands groupes. Un grand groupe français encaisse ainsi des millions d’euros tous les ans.
Loin de ses déclarations d’intention sur le climat, le fleuron de l’industrie française Total n’hésite pas à investir des milliards de dollars au Canada pour exploiter le pétrole le plus sale de la terre. Jean-Baptiste Renaud s’est envolé vers les paysages apocalyptiques de l’Alberta.
Là-bas les forêts boréales ont cédé la place à de gigantesques mines à ciel ouvert où sont exploités les sables bitumineux. L’or noir qui en sort est le plus sale de la planète. Vous allez découvrir que pour acheminer ce brut très polluant vers nos pompes à essence, l’industrie pétrolière est en train de construire un immense pipeline, une véritable autoroute pour le brut. Quitte à prendre d’énormes risques avec l’environnement.
Engie (le nouveau nom de GDF Suez) cultive son image d’entreprise verte, à coup de jolies images d’éoliennes et de panneaux photovoltaïques. Sauf qu’Engie, groupe dont l’Etat est actionnaire majoritaire, c’est aussi une trentaine de centrales à charbon. Le charbon, l’énergie la plus sale et la plus émettrice de CO2. Dans la région de Melbourne en Australie, Engie exploite toujours l’une des plus vieilles centrales et les plus polluantes du monde. En février 2014, elle a provoqué l’une des plus importantes catastrophes environnementales de l’histoire de l’Australie. Un incendie qui a duré 45 jours, asphyxié toute la région. Aujourd’hui c’est tout un pays qui demande des comptes à l’entreprise française.
Derrière les beaux discours, il y a la réalité du business. Cette enquête vous révèle que l’intérêt financier des grandes entreprises n’est pas de sauver la planète. Bien au contraire…
Après le documentaire, Elise Lucet recevra sur le plateau de Cash responsables politiques, experts et grands patrons.
Le magazine Cash Investigation est désormais disponible, durant un mois, après sa diffusion sur pluzz.fr