Coupables indulgences, comment la hiérarchie catholique a pu protéger certains prêtres
En 2010, les digues ont sauté. Pour la première fois, l’Eglise catholique a été obligée de reconnaître l’existence de milliers de viols d’enfants en son sein. Et le scandale, hantise de l’Eglise, n’est pas prêt de se calmer. La hiérarchie catholique a couvert des prêtres pédophiles, certains membres de l’Eglise catholique en ont soustraits à la justice, cachés, exfiltrés. Un groupe de défense des victimes a mis le feu. Ils agissent comme des militants politiques, très organisés et efficaces. Après avoir amené l’Eglise américaine au bord de la faillite, ils débarquent en Europe. Le scandale est leur arme. Certains de leurs avocats rêvent de trainer le Pape Benoît XVI devant les tribunaux. Pour complicité de crime. Quel rôle le Vatican a-t-il vraiment joué dans l’Eglise face aux dénonciations de crimes pédophiles ? Jean-Paul II hier, Benoît XVI aujourd’hui, ont-ils cherché à changer le cours des choses, à instaurer une tolérance zéro ? Paul Moreira a enquêté sur le visible et l’invisible. Il a pu se glisser dans la coulisse des actions des militants contre le silence de l’Eglise catholique face à ces crimes, rencontrer des prêtres abuseurs mais aussi enquêter au coeur du Vatican, auprès des autorités. Des découvertes qui vont parfois à l’encontre de ce que l’on suspecte. Une chose est sûre : pour l’Eglise catholique, l’Enfer c’est ici et maintenant.