Diesel :
les constructeurs nous enfument-ils ?
un nouveau numéro de CASH IMPACT

En 2013, bien avant l’affaire Volkswagen, ou « dieselgate », le plus grand scandale de l’histoire de l’industrie automobile, Cash Investigation avait enquêté sur le carburant préféré des Français en plongeant sous les capots des voitures et en reniflant les pots d’échappement.

A l’époque, les constructeurs n’étaient pas en reste pour vendre un diesel super propre. Son avenir était radieux… « Nous allons rendre nos véhicules diesel de plus en plus propres avec de moins en moins d’émissions. C’est tout à fait normal », déclarait alors Carlos Ghosn, le patron de Renault-Nissan.

Après la révélation du scandale Volkswagen, pour CASH IMPACT, Jules Giraudat a remis les mains dans le cambouis et ce qu’il a découvert a de quoi faire tousser. Il a notamment enquêté aux Etats-Unis, aux origines du séisme qui secoue le monde de l’automobile. « Cette fraude avérée est d’une gravité inouïe. Elle est due à leur cupidité pour vendre plus de voitures », affirme Michael Hausfeld, avocat spécialiste des actions de groupes.

Comme leur concurrent allemand, les constructeurs français PSA et Renault sont au cœur de cette tempête. Ils sont aujourd’hui également dans le viseur de la justice. En interne, des ingénieurs se doutaient bien qu’ils ne travaillaient pas sur des voitures qui ne respectaient pas les normes sur route. Une Renault Kadjar d’avril 2017 a été testée et elle émettait neuf fois plus de NOx (oxydes d’azote) que la norme européenne.