Infiltrée dans un palace
Enquête sur les petites mains du luxe
Elles redoutent d’être les prochaines victimes du Covid. En temps de crise, leurs postes précaires sont toujours les premiers à être supprimés. Complément d’enquête sur les « petites mains » des palaces, à l’heure où l’hôtellerie de luxe subit l’impact du deuxième confinement.
Femmes de chambre, gouvernantes, équipiers : ils travaillent dans l’ombre pour que vous meniez la vie de château, traquent le grain de poussière sur la table de nuit, la trace de savon sur le robinet, répondent aux mille et une exigences de clients parfois capricieux.
Mais aujourd’hui, ils sont à bout, épuisés par leur charge de travail. Cadences infernales, arrêts maladie de plus en plus fréquents, harcèlement moral…. Des établissements prestigieux du VIIIème arrondissement aux 5 Etoiles de la Côte d’Azur, nous avons enquêté sur les coulisses pas toujours reluisantes des palaces. Certains ont même recours à des sous-traitants qui enfreignent le code du travail.
Derrière le décor de rêve, quelle est la réalité ? Et comment se faire entendre quand on est invisible ?
Pour comprendre ce que vivent les petites mains de l’hôtellerie de luxe, l’une de nos journalistes s’est fait embaucher comme femme de chambre pendant neuf mois.
Infiltration dans un univers feutré parfois sans pitié pour ses salariés.